Brahmi: l’État tunisien veut clore le dossier? On internationalise!
A l'occasion de la troisième commémoration de l'assassinat du martyr Mohamed Brahmi, Mbarka Mbarhmi, veuve du martyr et députée du Front Populaire à l’ARP, a déclaré sur nos ondes que l’affaire de l’assassinat stagne depuis trois ans et que ceci est dû au fait que l’Etat tunisien veut clore ce dossier.
Elle a ajouté que tout ce que la Justice tunisienne peut faire, est de mettre la main sur ceux qui ont exécuté l’assassinat. Or, selon Brahmi, les auteurs de l’acte représentent le maillon le plus faible de la chaine parce qu’il s’agit sûrement de tueurs à gage qui n’ont fait qu’exécuter un ordre contre une rémunération.
« La Justice tunisienne ne veut pas piocher et parvenir à ceux qui se cachent derrière. Parce que, si la justice parvient à ceux qui tirent les ficelles, il est probable que des têtes tombent et que celles-ci soient soutenues par des partis au pouvoir et par des parties étrangères.
A mon sens, c’est pour cette raison que la Justice préfère fermer ce dossier et par la suite on nous demandera de s’embrasser en frères comme si de rien n’était !
Et ce scénario, on ne l’accepterait pas et l’on va mettre en œuvre tous les moyens qu’on a en main pour que ce scénario ne se réalise pas. Ceci dit nous faisons confiance à l’institution judiciaire, même si l’on sait pertinemment bien que plusieurs juges sont mis sous pression.
Nous n’allons pas tolérer que la responsabilité de l’assassinat soit endossée par ces petites mercenaires exécuteurs de l’assassinat. Et si le dossier sera clos sans déterminer qui a été derrière, on va très probablement opter pour l’internationalisation de l’affaire. On est prêt à aller jusqu’au bout du monde, hormis Israël, pour rendre justice a martyr Brahmi », dit-elle.